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Présentation de iMindMap 6.2

vendredi 31 mai 2013, par Denis Rebaud

Lorsque j’ai découvert la première version de ce logiciel en tout début d’année 2007, l’animation sur le site de l’éditeur m’avait déjà bluffé et lorsque j’ai expérimenté iMindMap sur mon ordinateur, j’ai été carrément émerveillé. Depuis, je n’ai plus retrouvé ce plaisir avec d’autres logiciels plus récents, sauf avec MyThoughts for Mac, un logiciel très convivial et simple de prise en main.

Au fil des versions, ce logiciel s’est bonifié, de sorte que je n’hésite plus à l’utiliser et à le recommander dans un contexte professionnel depuis la version 4.

 Une interface innovante

iMindMap adopte une ergonomie résolument différente des autres logiciels de cartographie heuristique, en privilégiant l’utilisation de la souris ou le stylet d’une tablette graphique, ce qui permet de :

  • gagner du temps dans la prise en main et l’utilisation quotidienne du logiciel par une disposition judicieuse des commandes dans les menus contextuels ;
  • dessiner des branches à main levée ;
  • dessiner ses propres images.

 J’aime

Au niveau de l’ergonomie :

  • le plaisir de travailler sur ordinateur avec la même liberté que le couple papier/crayons. Une tablette graphique, bien que non obligatoire, offre un réel plus au niveau de l’ergonomie [1]. La fonction de création de nouvelles branches est vraiment agréable à utiliser ;
  • les menus en français et le nombre de langues disponibles qui peuvent faciliter le déploiement du logiciel dans les entreprises internationales ;
  • la compatibilité multi-plate-forme, puisque iMindMap est supporté par Windows, MacOS et Linux, sans oublier la mobilité : iOS (iPad et iPhone) ainsi qu’Android ;
  • la possibilité de démarrer une carte sur iPad en réunion ou lors d’une conférence et la peaufiner sur mon ordinateur de bureau grâce à la synchronisation automatique via iMindMap Freedom ;
  • la fluidité autorisée par les notes audio qui multiplient par trois, voire plus, la vitesse de capture des idées [2]. Chaque branche accepte une ou plusieurs notes audio auxquelles vous pouvez donner un nom distinctif.

En formation :

  • le rendu visuel des cartes, parfait pour des supports d’animation.

Dans un environnement professionnel :

  • le mode présentation, qui remplace avantageusement les tristes listes à puces de Powerpoint ;
  • le système de récupération du travail après un plantage, par exemple une panne secteur ;
  • la gestion de projets intégrée, avec synchronisation des tâches dans MS Outlook (dans la version Ultimate [3]) ;
  • l’export au format SVG, qui permet de reprendre les cartes dans des logiciels de dessin vectoriel comme inkscape ou de les afficher directement dans les navigateurs récents qui supportent ce langage.

Par rapport à l’éditeur :

  • son dynamisme pour enrichir son logiciel régulièrement et la possibilité de participer aux phases de bêta-tests pour suggérer de nouvelles fonctionnalités, comme pour MindManager. [4] ;
  • le rapport qualité/prix et l’éventail des versions, qui rend le logiciel accessible à tous, pour un usage professionnel ou non.

 J’observe

... une volonté délibérée de concurrencer MindManager par :

  • une ergonomie moins dépouillée qu’autrefois, mais plus proche de MindManager, sans doute pour attirer ses utilisateurs qui recherchent des cartes plus facilement mémorisables ;
  • des fonctions similaires au niveau de la gestion de projets et l’animation de réunions ;
  • des améliorations significatives, par exemple au niveau du mode présentation qui a été retravaillé et dispose maintenant de nombreuses options pour définir chaque diapositive et ajuster les effets de transition.

 Je reste dubitatif

... sur l’intérêt de certaines fonctions comme l’affichage 3D, sauf peut-être pour faire de l’esbroufe auprès d’un public découvrant les cartes heuristiques (bien qu’il y ait d’autres moyens plus impressionnants pour bluffer un tel auditoire, sans faire appel à un vidéoprojecteur).

 Je regrette

  • la nécessité d’une connexion internet pour accéder à la bibliothèque d’images fournie avec le logiciel ;
  • le rendu des images à l’impression si elles ont une faible résolution (iMindMap n’accepte que les images matricielles, faute d’un format vectoriel universel supporté par toutes les plates-formes).

 J’attends avec impatience

  • une interface de programmation (API) qui ouvrirait ce logiciel aux développeurs, par exemple pour automatiser l’impression d’un ensemble de cartes [5] ;
  • la gestion de liens hypertextes non standards, par exemple pour accéder directement à une note dans Evernote ou contacter une personne via Skype [6].

 En résumé

Enfin un logiciel de cartographie heuristique digne de ce nom ! [7]. Et pour cause puisque son concepteur est Tony Buzan, le « père » des MindMaps™.

iMindMap possède d’énormes atouts liés au respect des fondamentaux des cartes heuristiques. Ceci est particulièrement utile pour les collégiens, lycéens, étudiants et enseignants/formateurs pour qui iMindMap est selon moi le meilleur choix à ce jour lorsqu’il s’agit d’utiliser les cartes pour apprendre ou enseigner.

Pour un usage professionnel, iMindMap est une alternative crédible à MindManager si :

  • vos collaborateurs, collègues ou clients ne risquent pas de sauter au plafond en voyant de drôles de schémas biscornus inhabituels ;
  • vous n’avez pas besoin d’échanger vos maps au format MindManager [8].

Dans tous les cas, si vous pratiquez la carte heuristique sur papier, iMindMap ne peut que vous séduire.

 Pour aller plus loin


[1Sur un Tablet PC ou un ordinateur équipé d’une tablette à numériser, c’est vraiment le top. Sur un iPad, créer une carte avec le bout de son doigt est une expérience qui procure pratiquement le même plaisir que le couple papier/crayon.

[2La parole autorise un débit d’environ 9 000 mots/heure contre seulement 3 000 pour la dactylographie. Source : Richaudeau (François), Lecture rapide Richaudeau, éditions Retz.

[3Les fonctions proposées ne sont peut-être pas aussi abouties que dans d’autres solutions comme MindManager, lequel peut calculer le coût estimatif du projet, mais cela suffit largement dans la plupart des cas. La bascule entre les deux modes de représentation du projet (vision synthétique avec la carte et vision analytique avec le diagramme de Gantt) est très rapide.

[4Ceci était particulièrement vrai dans les premières versions du logiciel. Maintenant que celui-ci est devenu plus mature, les mises à jour s’espacent, ce qui est tout à fait normal, mais l’éditeur continue d’améliorer son logiciel.

[5Il est toutefois possible de récupérer les textes et les notes avec un court programme en Perl, Python ou PHP, car les données sont codées en XML puis compressées dans une archive au format ZIP.

[6Demande faite à l’éditeur en septembre 2013, lequel va donner une suite favorable à celle-ci.

[7La plupart des logiciels de cartographie heuristique sont développés par des personnes ne connaissant pas les fondements des cartes heuristiques, d’où presque toujours une déception ou une certaine frustration lors de nos essais.

[8Vous pouvez importer une map MindManager, mais pas l’exporter facilement.